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TRIBUNA DI STORIA MILITARE
lui faisant donner de l’argent qui était mal placé; j’ai cru que c’était une misère réelle.
J’ignorais toute sa situation, tout ce qu’il faisait; comme il parlait d’une femme et d’enfants,
qui manqueraient de pain, qui étaient dans une triste situation, je me suis laissé apitoyer ;
j’ai eu tort, je le confesse, mais on ne peut pas reprocher à quelqu’un de s’être laissé entraîner
par un sentiment de commisération et de pitié. J’ai cru à la situation qui m’était dépeinte; je
ne connaissais rien de la véritable situation» .
(149)
Spiace dover dubitare che le cose stessero proprio in questi termini.
L’ultima lettera nota di Weil a Esterhazy è infatti del 27 gennaio 1897, segno che
i loro rapporti erano continuati anche dopo la colletta nella Comunità israelita,
e stavolta riguardavano il tentativo di Esterhazy di ottenere un prestito sulla
dote della moglie. Weil gli scriveva: «Je sors de chez Chopy, qui m’a affirmé, comme je
le prévoyais, du reste, que la signature de la comtesse était absolument indispensable dans les
deux cas; ce qui équivaut à dire que nous devons chercher une autre combinaison: mais ne
vous montrez pas trop impatient, et surtout n’acceptez rien sans me consulter; car je puis obte-
nir beaucoup plus que vous n’obtiendrez vous-même aux conditions que vous savez» .
(150)
Edmond Chopy dirigeva [al 18 di rue Saint-marc] una società di compra-
vendita di valori mobiliari, soprattutto assicurazioni, ereditata due anni prima
dal padre Louis, prematuramente scomparso. messo alle strette dal procuratore
generale, il quale sapeva perfettamente che si trattava di «une demande d’em-
prunt sur le montant de la dote», Weil annaspò penosamente, dicendo di non
ricordare chi fosse Chopy [nel 1904 sulla cresta dell’onda], che forse la lettera
si riferiva alle «deux tractes» avallate e pagate da lui [ma nell’ottobre 1896].
b. Il giudizio di Reinach sul comportamento di Weil verso Esterhazy
Pur scagionandolo dal sospetto di complicità nel tradimento di Esterhazy,
reinach espresse sulla figura morale di Weil un giudizio severo, che vale la pena
riportare: Vers cette même époque [février 1897], Weil rompit avec [Esterhazy]. Il n’avait
pas cherché à percer le mystère de la lettre anonyme où il était associé à Esterhazy comme le
complice de Dreyfus; en effet il avait peur du bruit. Mais il avait vu récemment une photo-
graphie du bordereau et, de son propre aveu, il en avait reconnu l’écriture. Il a été, à son insu,
(149) - Deposizione Weil, 9 maggio 1904, cit., pagg. 324-325.
(150) - Deposizione Weil, 9 maggio 1904, cit., pag. 326.
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