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L’AFFAIRE WEIL. IL «TERZO UOMO» DELL’AFFAIRE DREYFUS


             scatenare una nuova campagna di Drumont: «Je n’oublierai jamais le bien qu’on m’a
             fait, mais je n’oublie pas non plus le mal [omissis] dont j’ai à me plaindre. Drumont, qui
             connaît les choses, qui sait tout ce que j’ai fait [omissis] Il n’y a que pour vous que j’agirai
             […] les lâchetés, les abandons de ceux qui auraient pu me sauver; il sait tout ce que j’ai fait
             et il saura me venger» .
                               (147)
                  Spiace constatare che pure questa volta Weil e il gran rabbino cedettero
             all’estorsione di colui che tutti sapevano ormai essere il vero traditore ma pro-
             tetto dall’omertà di stato. raccolsero una somma ingente, tra 5 e 10.000 franchi,
             anche con l’aiuto dell’abbé Seigneur, parroco di Saint-Philippe-du-roule (8e
             arr). Se non altro, però, evitarono di alimentare il mercato dell’oppio, perché
                t
             furono loro direttamente a pagare i creditori, dai quali pretesero regolari rice-
             vute, «afin de pouvoir, le cas écheant, prouver, au moins, ce que les juifs avaient
             fait pour lui» .
                         (148)
                  otto anni dopo Weil disse di essere intervenuto, ma stavolta alle proprie
             condizioni e solo per farla finita una volta per tutte; ma anche per umanità,
             avendo creduto ancora una volta al ‘conte’ che piangeva miseria. E aggiunse di
             aver avuto torto, di rammaricarsene, pur sentendosi scusato dalle sue buone
             intenzioni.  Ecco  le  sue  parole,  sottilmente  percorse  da  emotività  e  rabbia
             repressa per questo dover continuamente subire scontando la colpa originale di
             essere ebreo: «‘c’est un dernier service, que je vous ferai rendre par les juifs’ [disse Weil di
             aver risposto a Esterhazy]: mais je tiens à être couvert des démarches que je vais à faire; vous
             allez les apostiller en écrivant une lettre au grand Rabbin dont il a été question, et, de plus,
             à certains juifs auxquels je vais demander de l’argent, auprès desquelles je vais le quêter. Vous
             écrirez des lettres de remerciements’. Il l’a fait. Je ne me suis pas associés à ses démarches. Si
             j’ai agi de la sorte, c’était pour en finir avec ces sollicitations. J’ai donc faite une démarche non
             sans dire à Esterhazy: ‘vous criez contre les juifs, mais il valent autant que d’autres’. Je pense
             que cela ne blesse personne: je ne voudrai pas qu’il m’échappât une parole qui pût être mal
             interprétée. Je suis juif. Eh bien, j’ai été, je le reconnais, chez le grand Rabbin avec la lettre
             que vous savez, chez la baronne Nathaniel de Rotschild, au bureau Rotschild, chez d’autres
             personnes, qui m’ont versé de l’argent pour le sauver et l’aider dans sa misère. Voilà ce que
             j’ai fait. Je le regrette : mais, après tout, je ne crois pas que j’ai fait une mauvaise action, en

             (147) - Deposizione Weil 9 maggio 1904, pag. 326.
             (148) - Cass., dép. Weil, 1, 307; 2, 121 cit. in reinach, op. cit. pagg. 477-78.

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